DES ORGANISMES FRANCO-ALBERTAINS SATISFAITS DU NOUVEAU PLAN DU GOUVERNEMENT PROVINCIAL

Les organismes communautaires francophones de l’Alberta saluent le plan 2024-2028 du gouvernement de Danielle Smith.

Avec ce plan-ci, on va au-delà de la traduction de service, on va vraiment vers une offre plus active, on va vers des appuis de façon plus constante auprès de certains organismes. On voit vraiment une belle avancée , s’est réjouie Nathalie Lachance, présidente de l’Association canadienne-française de l'Alberta (ACFA).

Je tiens à remercier l’ensemble du gouvernement pour ce Plan d’action, qui est beaucoup plus stratégique que les précédents et qui reflète des valeurs de collaboration et de dialogue , a-t-elle soutenu en présence de Tanya Fir, la ministre albertaine des Arts, de la Culture et de la Condition féminine qui est également responsable du dossier de la Francophonie.

Nous avons récemment conclu un accord avec le gouvernement fédéral, dont les détails seront rendus publics plus tard, où nous avons vu un accroissement important du financement, a expliqué Tanya Fir, sans faire de promesses financières associées à ce plan.

L’Alberta compte le troisième plus grand nombre de francophones en dehors du Québec, après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.

L’offre active et la visibilité des symboles

Dans son plan d’action 2024-2028 rendu public mardi, l’Alberta s’engage à ce que les services en Français existants du gouvernement provincial, visibles, accessibles et promus auprès de la communauté.

En d’autres termes, les services en français, lorsqu’ils existent, devraient faire l’objet d’une offre active, comme c’est le cas pour les services fédéraux bilingues.

L’Alberta veut aussi accroître la visibilité des symboles franco-albertains, dont le drapeau franco-albertain, devenu un emblème officiel de la province en 2017.

Le plan d’action comprend plus d’une centaine de mesures que les différents ministères veulent mettre en place dans les quatre prochaines années.

En matière d’éducation, le gouvernement s’engage à accroître l’accès à l’éducation postsecondaire en français, en plus de travailler avec les établissements, comme le Campus Saint-Jean, pour offrir davantage de programmes.

Dans le domaine de la justice, les autorités disent vouloir augmenter le nombre de jurés francophones en améliorant la collecte de données sur les compétences linguistiques en français par les services judiciaires.

Sans annoncer de sommes précises, l’Alberta souhaite aussi optimiser les investissements dans le réseau scolaire francophone afin de promouvoir le choix des parents en matière d'éducation.

Les obligations contenues dans la politique en matière de francophonie ne sont toutefois pas contraignantes pour le gouvernement, puisqu’il n’y a pas de Loi sur les services en français en Alberta, contrairement à l’Ontario, par exemple.

Le coprésident du Conseil consultatif de l’Alberta en matière de francophonie, François Eudes s’est tout de même montré confiant, car plusieurs ministères de la province ont fait partie des consultations.

On a beaucoup plus de chances d'atteindre le résultat désiré, sachant que chacun des ministères s'est proposé d'agir.

La ministre ne parle pas français

En Alberta, au sein du conseil des ministres, la responsabilité de la Francophonie et du Secrétariat francophone revient à la personne titulaire du portefeuille de la Culture.

Cependant, Tanya Fir, la députée de Calgary-Peigan nommée à ce poste il y a un peu moins d’un an, ne parle pas français : Je l’ai appris à l’école secondaire, je l’ai appris à l’université et je l’ai perdu.

Même si je ne suis pas bilingue, le dossier me tient à cœur et je veux bien le représenter, soutient Tanya Fir, ajoutant qu’elle envisage de suivre des cours dans un futur proche.

Un rôle de secrétaire parlementaire à la Francophonie avait été créé en 2019 pour faire le pont entre le gouvernement de l’Alberta et la communauté francophone et ses institutions. Tour à tour, les députés Laila Goodridge et Dan Williams ont occupé ce poste, qui a toutefois été aboli lors de la prise de pouvoir de Danielle Smith, en octobre 2022.

L’année dernière, le ministre des Technologies et de l’Innovation, Nate Glubish, qui parle français, a été nommé comme agent de liaison du gouvernement provincial avec la communauté francophone.

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