PAS DE PLACE EN GARDERIE POUR LES ENFANTS AUX BESOINS PARTICULIERS

Des mères qui demeurent au Centre-du-Québec lancent une pétition et dénoncent l’accès difficile aux garderies pour les enfants qui ont des besoins particuliers.

Les signataires de cette pétition demandent que les obstacles auxquels ils sont confrontés soient reconnus et qu'un élargissement des programmes de soutien aux milieux non subventionnés soit mis en place.

Annie-Pier Bacon, de Nicolet, fait partie des signataires. Elle tente de trouver une place en garderie pour sa fille Rose, âgée de 17 mois, qui est née avec une dystonie, un trouble du mouvement généralisé qui nécessite des équipements particuliers pour se déplacer, notamment.

La situation est la même pour Deborah Beauchemin, qui est aussi la mère d’un enfant qui demande des soins particuliers et qui se retrouve dans une impasse également.

Les deux mères aimeraient que les garderies privées non subventionnées puissent avoir accès à la subvention pour les enfants aux besoins particuliers. Pour l’instant, seulement les garderies privées subventionnées et les CPE y ont accès, mais les parents disent essuyer régulièrement des refus.

Refus à répétition

Mme Beauchemin a reçu plusieurs appels de garderies lui disant qu'ils avaient une place pour son enfant. Or, après avoir consulté le dossier, ils reculent et expliquent ne pas pouvoir l’accueillir.

C’est du rejet, ce sont des douleurs vives à chaque fois, et on l’a vécu plus d'une fois, note Mme Beauchemin.

La directrice de la garderie éducative du Faubourg à Nicolet, Mélissa Mc Mahon, aurait beaucoup aimé pour sa part accueillir la fille de Mme Bacon, la petite Rose, mais puisque c’est une garderie privée, elle n’est pas éligible à la subvention, et ça, ce que ça fait, c’est qu’on ne peut pas combler les besoins de l’enfant, fait-elle valoir.

Mince consolation, la garderie ouvrira ses portes à Rose pour qu’elle puisse socialiser avec les autres enfants.

Des ressources manquantes

En général, les CPE aimeraient bien aussi pouvoir accueillir davantage cette clientèle, mais les ressources manquent, explique Geneviève Blanchard, directrice générale adjointe, affaires publiques et gouvernementales de l’Association québécoise des CPE.

Quand on veut accueillir un enfant avec des besoins de soutien particulier, ça prend des conditions d'accueil, des conditions d'accompagnement , appuie-t-elle. Ça prend du personnel qui est formé, qui est stable, qui a de l'expérience. Ça prend aussi un équilibre parmi les groupes parce qu’on souhaite offrir des services de qualité à tous les enfants.

La porte-parole libérale en matière de famille, Jennifer Macaronne, juge qu’il y a actuellement une iniquité entre les enfants au Québec.

Elle déplore que le gouvernement caquiste tarde à convertir les garderies privées non subventionnées en garderies privées subventionnées, comme il l’a promis.

Pour sa part. la ministre de la Famille, Suzanne Roy, n’a pas donné suite à la demande de Radio-Canada, qui voulait sa réaction.

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