PRèS DE LA MOITIé DES CANADIENS SONT OPPOSéS AUX CAMPEMENTS, SELON UN SONDAGE LéGER

OTTAWA, Ill. — Un nouveau sondage suggère que près de la moitié des Canadiens s'opposent aux campements propalestiniens qui ont surgi sur certains campus universitaires.

Seulement 31 % des personnes ayant répondu au sondage Léger le week-end dernier ont déclaré qu'elles soutenaient les campements, tandis que 48 % étaient contre ces manifestations. Environ une personne sur cinq (21 %) a dit ne pas savoir.

Les résultats au Québec sont sensiblement les mêmes que la moyenne canadienne: 32 % sont pour, 51 % sont contre et 18 % n’ont pas d’opinion.  

Les campements ont commencé il y a plus d’une semaine. Les étudiants qui les occupent exigent que leurs universités mettent fin à leurs investissements dans les entreprises israéliennes.

L'Université McGill a condamné les manifestations sur son campus. L'université et le gouvernement du Québec ont demandé à la police d'intervenir, mais les forces de l'ordre n'ont pas réagi. La semaine dernière, un juge a rejeté une demande d'injonction visant à expulser les manifestants.

Les campements de l'Université d'Ottawa et de l'Université de Toronto ont suscité moins d'attention.

Pendant ce temps, aux États-Unis, à l'Université Columbia et l'Université de Californie à Los Angeles, des étudiants ont affronté la police et se sont barricadés à l’intérieur des bâtiments du campus.

Dans le sondage Léger, 44 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pensaient que les campements devraient être démantelés, «car ils pourraient constituer une menace pour la sécurité du campus et celle des étudiants».

En revanche, 33 % estiment qu'ils devraient être désinstallés «si et seulement si les manifestants expriment des opinions antisémites ou propagent toute forme de discours de haine».

Seulement 23 % des gens ont dit que les manifestations devraient être acceptées comme une forme de liberté d'expression et ne devraient pas être réprimées.

Il a également été demandé aux personnes interrogées si elles avaient entendu des commentaires antisémites depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas en octobre.

Près des trois quarts, soit 73 %, ont répondu que non, tandis que 17  % ont dit oui et 9 % ont affirmé qu'elles ne savaient pas.

Plus tôt cette semaine, les dirigeants politiques ont condamné certaines actions des manifestants. Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu'il soutenait la liberté d'expression, mais qu'il n'appuyait pas les actions qui mettent les autres étudiants en danger.

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a appelé à la fin des campements, affirmant lundi que «l'université doit faire évacuer ces gens».

Le soutien aux manifestants est plus fort chez les jeunes qui ont participé au scrutin : 45 % des personnes interrogées entre 18 et 35 ans ont déclaré soutenir les campements, tandis que les deux tiers des plus de 55 ans ont affirmé qu'ils ne soutenaient pas les manifestations.

Les personnes plus âgées qui ont été interrogées étaient plus susceptibles de dire qu'elles estimaient que les campements devraient être démantelés.

Les résultats du sondage, mené auprès de 1519 personnes, ne peuvent pas comporter de marge d'erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

Simon Hopkins, La Presse Canadienne

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