UN AUTRE VOTE DE GRèVE VIENT PERTURBER LE CLIMAT DE TRAVAIL CHEZ TRANSAT

Un autre conflit de travail menace de perturber les activités du transporteur aérien Transat A.T. Les régulateurs de vols ont voté à 100 % en faveur d'un mandat de grève.

L'Association canadienne des régulateurs de vols (CALDA), qui représente 28 travailleurs de la société montréalaise, en a fait l'annonce par communiqué, mardi.

Le syndicat affirme être déçu après l'échec des pourparlers de conciliation qui a pris fin le 2 avril. La période de réflexion obligatoire de 21 jours est terminée depuis le 23 avril.

Le président de CALDA, Rob King, affirme que les régulateurs de vols sont maintenant en mesure de faire la grève. Le communiqué ne précise pas de moment où le débrayage pourrait avoir lieu, ni la durée de ce potentiel moyen de pression.

Aucun appareil d'Air Transat ne peut décoller sans l'approbation du plan de vol par le régulateur de vol, prévient le syndicat dans un communiqué.

Tant chez Transat que chez le syndicat, on affirme qu'il n'y a pas de plan de grève immédiat pour le moment, dans des courriels séparés.

À l'heure actuelle, il n'y a pas d'échéancier immédiat concernant la grève, précise M. King dans un courriel. Nous espérons, comme c'était le cas dès le premier jour des négociations, parvenir à un accord à la table. CALDA restera déterminé à parvenir à un accord par le biais de négociations.

Un vote de grève ne veut pas dire qu'elle sera déclenchée, nuance Transat. Il s'agit d'un mécanisme prévu au Code canadien du Travail et anticipé dans le contexte de telles négociations, commente la porte-parole de l'entreprise, Andréan Gagné. Ni la grève ni le lock-out ne sont dans les objectifs des présentes discussions.

L'employeur juge que les demandes du syndicat sont déraisonnables. Non seulement en raison du contexte financier dans lequel se trouve Transat, mais surtout considérant que nos régulatrices et régulateurs de vol sont déjà les mieux rémunérés de l'industrie.

Transat affirme avoir présenté une offre finale et globale sans précédent au syndicat le 25 avril dernier, incluant d'importantes hausses salariales sur trois ans, rétroactives au 31 octobre 2022. La proposition comprendrait aussi des améliorations significatives qui ont été apportées à la convention sur les autres sujets tels que les congés et les vacances, défend l'entreprise.

L'employeur affirme que l'exécutif syndical a choisi de ne pas présenter l'offre aux membres, une décision que l'entreprise déplore.

Du côté syndical, on juge que la proposition ne reflète pas la position des régulateurs de vol quant à leurs responsabilités, obligations et redevabilités dans le cadre de leur travail.

Un précédent conflit qui a fait mal

Le vote de grève tombe à peine quelques mois après que la menace d'une grève des agents de bord eut grugé la rentabilité de Transat pendant les Fêtes et en janvier. La crainte d'un potentiel conflit de travail pourrait à nouveau refroidir les voyageurs.

La présidente et cheffe de la direction de Transat, Annick Guérard, avait reconnu que le conflit avait eu un impact sur la rentabilité. Il y a eu une corrélation claire sur nos réservations, malheureusement, concédait-elle lors du dévoilement des plus récents résultats trimestriels en mars.

Nous avons observé un déclin évident de nos réservations à différents moments, précisait-elle. D'abord, après le vote d'un mandat de grève en novembre. Après, nous avons vu une forte augmentation des réservations après la signature des deux ententes de principe. Nous avons vu un important ralentissement après le rejet de l'entente de principe.

L'action de Transat perdait 3 cents, ou 0,82 %, à 3,62 $ à l'ouverture de la séance à la Bourse de Toronto.

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